Pour retracer l'historique de la race de porc Craonnais, il faut remonter au Moyen-Age.

La France du cochon se divise alors en deux. Il n'existe alors pas encore d'industrialisation : au Nord, règnent les races Celtiques et, au Sud, les races Ibériques.

Chaque région possède sa race rustique, adaptée à son territoire. Dans l'Ouest, l'Angevin, le Breton, le Cotentin,... se disputent la vedette avec le Craonnais.

De toutes ces races de pays, cette dernière se distingue par la qualité de sa viande et sa précocité.

Le Porc Craonnais fut l'une des premières races reconnues officiellement en France et fut même classée race amélioratrice.

Dès 1926, le standard de la race est établit et le livre généalogique est déposé à Craon (Mayenne-53).

Avec l'arrivée de nouvelles techniques d'élevage, la race fut rapidement mise en difficulté.

La tendance se fait pour les élevages en enclos ou en cours fermées.



Pour survivre, les races locales sont obligées de se regrouper.

Le 20 Mai 1958, le livre généalogique de la race Craonnaise, de la race Normande et de la race Flamande fusionne pour créer le porc Blanc de l'Ouest.

C'est le début de la disparition de ces races.

Cependant, à l'époque, l'effectif reste important et couvre les départements de la Mayenne, Sarthe, Orne, Calvados, Manche, et toute la Bretagne.

Dix ans plus tard, arrive la deuxième révolution. Elle sera industrielle et transformera définitivement l'élevage du porc, portant un coup fatal à de trop nombreuses races rustiques locales.

Ce fut le cas du Porc Craonnais.